mercredi 5 mai 2010

Bientôt une taxe sur les tickets restaurant et les chèques vacances ?

C'est ce qu'envisage le Ministère de l'Economie et des Finances. Cette info a été révélée par le journal Les Echos lundi. Et qui vont encore en pâtir ? Les classes moyennes bien sûr.
Je connais mieux le système des chèques vacances que des tickets restaurant pour la simple et bonne raison qu'à mon travail nous n'avons accès qu'aux chèques vacances. Je prendrai donc cet exemple : en fonction de notre tranche d'imposition, une partie des chèques-vacances est bonifiée, la bonification allant de 27,5% (pour un montant de l'impôt sur le revenu soumis au barème inférieur ou égal à 900 euros), à 12,5% (pour un montant d'impôt supérieur à 1650 euros). Très concrètement, quelqu'un qui a un impôt de moins de 901 euros épargne 400 euros et reçoit 510 euros sous forme de chèques vacances, tandis qu'une autre personne ayant un impôt supérieur à 1650 euros épargnera également 400 euros mais ne recevra que 450 euros en chèques vacances. On voit donc tout de suite que le système est plus intéressant pour les petits revenus, je ne suis pas sûre que les gens ayant plus de moyens y portent grand intérêt.
Si les tickets restaurant et les chèques vacances étaient effectivement taxés, les employeurs seraient certainement plus frileux à ouvrir cette possibilité à leurs salariés. A l'heure où les charges fixes occupent une part de plus en plus importante dans le budget des ménages, cela signifierait une nouvelle claque au pouvoir d'achat. C'est en effet grâce à ces titres que nombre d'entre nous peuvent se permettre un restau ou de partir un week-end.
Déjà depuis le 1er mars le paiement par tickets restaurant dans les grandes et moyennes surfaces est plus encadré : ils doivent servir à payer sandwiches, plats préparés et autres salades... avec une limite de deux titres restaurant par client. Les plats tout prêts - et donc plus chers - ont l'exclusivité, alors qu'il est certainement meilleur pour la santé d'acheter les ingrédients pour préparer soi-même son repas, pour ceux qui le peuvent et le souhaitent en tout cas.
En ce qui concerne l'éventuelle taxe, rien n'est encore décidé, des arbitrages devraient avoir lieu avant l'été.

3 commentaires:

  1. En temps de crises financière, on s'essaye à tout pour ramener de l'argent.

    comme il semble hors de question de taxer les groupes internationaux et les revenus boursier, il est évident qu'on ne peut que taxer les classe moyennes.

    après il suffit d'organiser des effet d'annonce pour savoir quelles mesures sont les moins impopulaire et de les imposer pour le plus grand bien de tous...

    on n'a pas fini de ne pas rire...

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  2. @lolobobo : eh oui, tous les moyens sont bons pour grappiller de l'argent en essayant de "faire passer le mieux possible la pillule", comme tu le dis !
    @Costarmoricain : Merci à N. Sarkozy et son gouvernement ? Je dirais plutôt NON MERCI

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