C'est ce qu'envisage le Ministère de l'Economie et des Finances. Cette info a été révélée par le journal
Les Echos lundi. Et qui vont encore en pâtir ?
Les classes moyennes bien sûr.
Je connais mieux le système des chèques vacances que des tickets restaurant pour la simple et bonne raison qu'à mon travail nous n'avons accès qu'aux chèques vacances. Je prendrai donc cet exemple : en fonction de notre tranche d'imposition, une partie des chèques-vacances est bonifiée, la bonification allant de 27,5% (pour un montant de l'impôt sur le revenu soumis au barème inférieur ou égal à 900 euros), à 12,5% (pour un montant d'impôt supérieur à 1650 euros). Très concrètement, quelqu'un qui a un impôt de moins de 901 euros épargne 400 euros et reçoit 510 euros sous forme de chèques vacances, tandis qu'une autre personne ayant un impôt supérieur à 1650 euros épargnera également 400 euros mais ne recevra que 450 euros en chèques vacances. On voit donc tout de suite que le système est plus intéressant pour les petits revenus, je ne suis pas sûre que les gens ayant plus de moyens y portent grand intérêt.
Si les tickets restaurant et les chèques vacances étaient effectivement taxés, les employeurs seraient certainement plus frileux à ouvrir cette possibilité à leurs salariés. A l'heure où les charges fixes occupent une part de plus en plus importante dans le budget des ménages, cela signifierait une nouvelle claque au pouvoir d'achat. C'est en effet grâce à ces titres que nombre d'entre nous peuvent se permettre un restau ou de partir un week-end.
Déjà depuis le 1er mars le paiement par tickets restaurant dans les grandes et moyennes surfaces est plus encadré : ils doivent servir à payer sandwiches, plats préparés et autres salades... avec une limite de deux titres restaurant par client. Les plats tout prêts - et donc plus chers - ont l'exclusivité, alors qu'il est certainement meilleur pour la santé d'acheter les ingrédients pour préparer soi-même son repas, pour ceux qui le peuvent et le souhaitent en tout cas.
En ce qui concerne l'éventuelle taxe, rien n'est encore décidé, des arbitrages devraient avoir lieu avant l'été.